lundi 12 mai 2008

KARACHI LE 13/05/2008

La saison de la chasse sous-marine touche à sa fin. Nous avions prévu une sortie samedi dernier mais le bateau n'était pas au rdv dans les temps. La mousson arrive ; la chasse reprendra donc en octobre.
Nous sommes resté toute la journée de samedi et dimanche au bungalow un peu déçus de ne pas plonger mais loin d'être malheureux pour autant ! Pêche à la canne et au filet, barbecue, sieste, baignade...
Ce jour là, ça a été le gros lot pour moi : en voulant sauver un petit chien d'une bagarre avec d'autres, je me fais très légèrement mordre à la main... Lundi je me présente à l'Aga Khan Hospital pour obtenir quelques infos quant à la transmission de la rage à l'homme puisque au Pakistan beaucoup de chiens sont contaminés. Résultat, je suis accueillie aux urgences et une infirmière débarque avec un plateau de 5 seringues ! 1 injection de produit antirabique en cas de contamination en 4 piqûres dans la main autour de la plaie (ça fait très mal!), 2 injections de vaccin antirabique dans les épaules et 2 injections antitétaniques en cas d'infection dans les fesses ! Ensuite je retourne pour le vaccin antirabique les 15, 19 et 26 mai et un dernier le 9 juin. Sacrée leçon !
Nous partons pour Bombay vendredi soir et nous seront de retour le 25 mai. Ciao !

vendredi 9 mai 2008

KARACHI LE 09/05/2008

Aujourd'hui, pas de plongée.
Les garçons sont retournés à la chasse au lapin hier soir pendant que moi et Leroy jouions au Karom (ou Carrom) avec Assad et Jamil.
Cette nuit encore les chiots ont aboyé...
Ce matin nous nous sommes rendu sur la plage du village de Manjar pour récupérer une vertèbre de la baleine. La graisse de la queue empeste l'air et Saïfoula ne tarde pas à rendre son p'tit déj !




Saïfoula, Ali, Mustafa, Rémy et Leroy




Mustafa et la vertèbre de baleine


On rejoint ensuite l'autre moitié du groupe resté au port pour pêcher la crevette. On en profite tous pour se baigner dans le canal. Le sol est recouvert de terre glaise et l'ambiance dégénère !



Jamil, Assad, Leroy, moi, Assif, Ali, Saïfoula
et le petit Aboubaka




Saïfoula





Leroy




Assif



Ali



Et son frère Jamil

KARACHI LE 05/05/2008


















Samedi, moi, Rémy et Leroy nous nous sommes rendu à French Beach en fin d'après-midi pour y passer la nuit et se lever tôt le lendemain pour la plongée. Les garçons (Ali et Jamil) nous ont demandé de nous rendre rapidement au village ; ils reviennent de l'île de Cherna avec 60 barracuda (7 plongeurs). Photos prises, leur pêche est embarquée pour être vendue sur le marché.

Le soir les garçons sont partis à la chasse au lapin. Quant à moi, j'ai passé un peu de temps avec les filles au village. Je viens de terminer l'arbre généalogique de Mustafa et son épouse Zétoun (décédée il y a quelques années). Pas toujours facile de se comprendre ; seule la fille de Mustafa, Oussna, parle quelques mots d'anglais et les liens familiaux ne sont pas toujours simples à schématiser. Reste maintenant à informatiser le tout et réaliser quelques photos d'identité car ils sont peu nombreux à savoir lire et écrire.

Le lendemain matin, le réveil est plutôt dur. Les 5 chiots qui squattent les alentours du bungalow n'ont pas cessé d'aboyer. Cela fait quelques jours que je n'ai plus la pêche et j'ai par moment de petites poussées de fièvre... mais rien d'inquiétant.
On se rend au port de Manjar car la mer commence à être agitée, il est donc préférable de prendre un bateau plus gros. Une fois sorti du canal, la houle est au rdv. Il nous faut deux fois plus de temps pour nous rendre sur Cherna et je commence à être malade. Arrivé à l'abri du vent et de la houle, je m'empresse de me jeter à l'eau ; c'est une vrai soupe, on y voit absolument rien. Seul Rémy revient avec un barracuda. On décide finalement de rentrer. Mes nausées ne se sont absolument pas calmées... le retour est dur !

Arrivés à l'embouchure du canal qui mène au port, une queue de baleine s'est échoué sur la plage. Nous reviendrons plus tard récupérer une vertèbre...


vendredi 2 mai 2008

KARACHI LE 01/05/2008



CHASSE AUX BARRACUDAS !


Bonjour à tous !

Voici les photos de nos pêches tant attendues par certains d'entre vous.

C'est en ce moment la haute saison de la chasse au barracuda (avril/mai) puisqu'ils se regroupent dans les eaux peu profondes pour frayer. Pour info, le barracuda est un poisson solitaire qui peut mesurer de 1 à 3m et vit une dizaine d'années. Ceux que nous chassons pèsent en moyenne 10-15 kg. C'est en un poisson rarement agressif sauf lorsqu'on les chasse pendant la période de reproduction. Et là, croyez-moi, c'est sport !!!

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Ci-dessus, un vieux spécimen hors norme.

Ci-dessous, une des pêches réalisée par Ali et Rémy il y 2 semaines.

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Je ne peux pour le moment que vous montrer le fruit des journées de pêche mais je compte bien me procurer le matériel nécessaire pour réaliser quelques photos sous-marines à la saison prochaine.

Pour résumer nos journées, nous partons de Karachi à 6h30 le matin pour arriver vers 8h30 au petit village de pêcheurs Moubarak en passant par French Beach pour récupérer notre ami Mustafa et ses deux fils Ali et Jamil. Reste 30 à 40mn de bateau pour atteindre l'île de Cherna. On y retrouve les autres jeunes plongeurs du village de French Beach. Au total, une douzaine de personnes est au rdv.


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Ile de Cherna


Depuis que l'un s'est fait mordre par un barracuda il y a quelques années, les plongeurs ont changé leur méthode de chasse ; la flèche du fusil est reliée à une très longue corde maintenue ajustée par celui qui reste sur le bateau. Au moment où le chasseur plonge, celui qui assure sa sécurité se prépare à ramener la corde à lui si un barracuda est touché. En même temps, le plongeur prend la fuite du coté opposé ! Certains penseront peut-être qu'il n'est pas nécessaire d'en faire autant, mais maintenant que je fais partie de l'équipe - du peu d'expérience que je tire de cette chasse - j'en ai vu assez pour comprendre que cette méthode est très efficace...

Il y a donc 2 semaines, j'ai tenté ma première expérience avec les barracudas d'ici. Pas génial ; je chasse avec un fusil à air comprimé de 70cm, trop court et je perds 4 barracudas - 2 mal tirés car trop loin, 1 parti comme une fusée emporte la bobine de corde avec lui, se glisse sous un rocher et se débarrasse de la flèche et le dernier pivote sur lui même et dévisse la tête de flèche. Entre temps, les garçons font leur pêche. Bref, déçue pour cette première fois.


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Ali , Rémy et leur pêche


Une semaine après, je décide de changer de fusil et j'opte pour un long fusil à sandows. Seul hic, je n'arrive pas à le charger mais les garçons ne sont jamais bien loin. Et là c'est parti ! Après 3-4h de plongée j'admire le résultat de ma pêche, plutôt excellent : 10 barracudas soit environ 80 kg de poisson à moi toute seule ! Du jamais vu pour moi, d'autant plus qu'aucun des autres plongeurs n'a atteint ce nombre dans la journée. La chasse est très prenante ; un peu de stress et beaucoup d'énergie. A bout de forces, c'est la première fois que je finis par abandonner mon fusil, complètement vidée, mais je ne suis apparemment pas la seule..


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Ali (8 barracudas), Rémy (6 barracudas),
Leroy et Mustafa


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Moi (10 barracudas)


Cette semaine, il y a eu du bon et du mauvais pour les jeunes du village de French Beach. Lundi, un des plongeurs s'est fait mordre. L'un d'entre eux aurait tiré dans la tête d'un barracuda le rendant complètement fou. Ce dernier aurait mordu la corde et charger l'un des plongeurs du groupe (d'où l'intérêt de chasser loin des autres). Résultat : 17 points de suture au tibia !

La pêche est plutôt bonnes pour eux ces jours-ci ; 40 à 60 poissons par journée. Mais mercredi, ils en ont fait 98 à 7 plongeurs !!! Depuis qu'ils chassent au fusil ils n'en n'ont jamais fait autant. Dommage, aucune photo n'a été prise.

Aujourd'hui, nous y sommes retourné : Jamil en a fait 10, moi 4 et Rémy 2 (il était criblé de crampes). Il y avait beaucoup de barracudas mais aussi beaucoup de courant ; la fatigue et les crampes nous ont obligées à arrêter plus tôt que prévu. Les autres n'ont pas plongé puisque c'était férié.


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Rémy (2 barracudas)

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Moi (4 barracudas)

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Jamil (10 barracudas)


Petite parenthèse : si cela peut vous bluffer sachez que nous chassons pour notre plaisir, les autres pour leur gagne-pain et rien n’est perdu. Il y a une quantité impressionnante de barracudas à chaque saison et ces plongeurs sont de très loin la cause de l’épuisement des ressources en poissons et crustacés sur les côtes pakistanaises !